Nous vous proposons aujourd’hui un entretien avec Jean Milbergue, fondateur de la librairie Labyrinthes de Rambouillet. Zone Critique lance ses entretiens du confinement ! Durant tout cette période nous donnons la parole aux libraires, aux éditeurs, aux personnes travaillant dans des festivals ou des cinémas, afin de comprendre les conséquences globales du confinement sur le secteur de la culture.
Labyrinthes est une librairie spécialisée, fondée en 2007, par un collectif de lecteurs et de libraires. Elle obtient le label LIR (Librairie Indépendante de Référence) attribué par le Ministère de la Culture en 2010 et joue un rôle capital dans la médiation culturelle au niveau de son territoire mais aussi de manière élargie, depuis treize ans. Les grands noms de la littérature se rendent à Labyrinthes pour y rencontrer leurs lecteurs et faire l’expérience des entretiens menés par les membres de l’équipe avec brio et sincérité. L’Algérien Yasmina Khadra, les Américains R.J. Ellory, Pete Fromm, l’Espagnole Rosa Montero, les français.es Jean-Marie Blas de Roblès, Clara Dupont-Monod, Alice Ferney, Valentine Goby, Maylis de Kerangal, Hubert Haddad, Pierre Lemaître, Marcus Malte, Diane Meur, Véronique Ovaldé et des dizaines d’autres sont venus chez Labyrinthes. C’est vous dire si la fermeture d’un tel lieu culturel dépasse largement la question de la fermeture des petits commerces de proximité. Libraire c’est un métier d’utilité publique ! Qu’on se le dise, il n’y a pas que l’alimentaire qui sustente !
Lieu d’échanges et de partage, Labyrinthes a fermé ses portes le 30 octobre 2020, pour la deuxième fois de l’année.
ZC : En cette deuxième de période de confinement, quelle est la stratégie de Labyrinthes pour conserver le lien avec ses clients ?
Jean Milbergue : La différence essentielle par rapport à la première période de confinement c’est que l’on a pu en tirer des enseignements. La nouveauté, c’est la mise en place d’un système de commande et de retrait. Les clients passent donc leurs commandes, par téléphone ou par mail, nous les prévenons par téléphone qu’ils peuvent passer prendre leurs ouvrages.
ZC : Quel est votre point de vue sur le très en vogue « click and collect » ? C’est une méthode présentée comme un remède miracle aux fermetures des librairies parce qu’elle permettrait, d’une part, d’envoyer le signal fort aux clients que leurs libraires peuvent toujours leur fournir leurs livres et, d’autre part, que les libraires seraient en capacité de vendre autant de livres que d’habitude, grâce à ce formidable biais.
Jean Milbergue : Je déteste l’expression « click and collect » car elle présuppose l’utilisation d’internet dans l’achat, ce qui est le contraire de ce que doit être, de mon point de vue, le rôle d’une librairie de proximité dans une petite ville.
ZC : Quelle est l’attitude de votre clientèle face à ces enjeux ?
Jean Milbergue : Nos clients commandent plus qu’habituellement, ils sont dans une pratique de soutien constant, c’est-à-dire qu’ils achètent plus que ce qu’ils feraient habituellement et anticipent même leurs achats. C’est ce qui fait que nous atteignons environ 27% de notre chiffre d’affaire mensuel actuellement.
ZC : Qu’en est-il des autres librairies : est-ce que celles qui disposent d’un système de vente internet parviennent à faire un chiffre d’affaire satisfaisant ?
Jean Milbergue : D’après mes sources, même les librairies disposant d’un site de vente ne font pas plus de 20% de leur chiffre d’affaire pendant le confinement.
ZC : Comment pourriez-vous expliquer que la vente en ligne ne permette pas de dépasser ce seuil autour de 20% des ventes habituelles ?
Jean Milbergue : Cela tient à la typologie de secteur d’achat, je m’explique en faisant référence aux études économiques menées ces vingt dernières années sur les pratiques culturelles en France. Elles montrent que deux acheteurs sur trois en librairie repartent en ayant acheté des livres qu’ils n’avaient pas prévu d’acheter et qu’un acheteur sur deux achète plus de livres que prévu. La librairie représente, de facto, un secteur qui fonctionne sur son offre et non à partir de la demande.
Pour parler plus clairement, il y a deux types de marchés de biens de consommation : des marchés dits de la demande et des marchés dits de l’offre. Sur un marché de la demande tel que celui des pommes-de-terre, par exemple, je sais que si je crée un système de « click and collect », les gens ayant toujours besoin de pommes de terre en quantités relativement stables, en utilisant correctement mes outils de vente numérique et de promotion marketing, il est possible de faire un CA quasiment équivalent à celui qui requiert le déplacement du consommateur, en lui évitant le déplacement.
Au contraire, dans les marchés dits de l’offre, la promesse qui est faite aux consommateurs c’est : « venez dans mon enseigne découvrir des choses qui ne sont pas forcément celles que vous attendiez ».
Il faut bien comprendre que ce système n’est pas adapté à la pratique du métier de libraire et n’a rien à voir avec sa mission d’échange et de promotion culturelle. Vendeur de pommes de terre, ce n’est pas libraire ! En ce moment, on est vendeu.r.se.s de pommes de terre, à ceci près que nos pommes de terre périssent moins vite !
Autre élément, temporel, celui-ci : le temps moyen passé en librairie est de l’ordre de vingt minutes . Il faut comprendre que la durée de passage dans le magasin s’étale entre une minute et deux heures. Donc avoir un système dans lequel le client a interdiction de rester plus que le temps dont il a besoin pour retirer et payer sa commande, et également, interdiction de prendre un livre sur une pile devant laquelle il serait passé à ce même moment, est en contradiction avec notre métier. On ne peut donc, en aucun cas, équilibrer nos ventes avec cet outil.
ZC : Que pensez-vous de la proposition des syndicats de commerçants d’avoir recours à une régulation de la présence des clients en jaugeant le rapport espace/nombre de clients dans le magasin ?
Jean Milbergue : Je ne poserais pas la question de cette manière : pour moi, c’est une histoire d’infantilisation.
On considère qu’il y a des commerces essentiels. Dans ces commerces essentiels, on impose de veiller à la sécurité sanitaire des clients. Pour cela, on établit des files distinctes d’entrée et de sortie, des parois en plexiglas aux caisses, on évite le contact avec les clients, le port du masque est obligatoire ainsi que la désinfection des mains à l’entrée, etc. L’ensemble de ces mesures est fort bien mis en œuvre et préserve la santé du public. Dans ce cas, comment expliquer le risque sanitaire pris lorsque dix personnes se trouvent dans une zone de vente de 150m2, qu’il s’agisse d’un centre commercial ou d’une librairie ? Dans les commerces tels que les coiffeurs, et autres professions du soin, je peux l’entendre mais dès lors qu’il n’y a pas de contact avec le client, je ne comprends pas que de telles mesures soient maintenues.
ZC : Quel a été le rôle du syndicat de la librairie française (SLF) et celui de l’édition française (SNE) dans ces décisions ?
Jean Milbergue : Le SLF, lors du premier confinement, a reconnu l’incapacité du secteur à accueillir le public. Au contraire, lors du deuxième confinement, les syndicats ont montré notre capacité à préserver la santé publique par le respect des gestes dits « barrières ». Or, rien n’y a fait, les décrets d’application n’ont pas tenu compte de nos demandes.
ZC : Comment la profession réagit-elle à la question du monopole des ventes et de la distorsion de concurrence que l’on a pu observer ces derniers temps sur la vente du livre ?
Jean Milbergue : Aucune équité n’est observable dans le traitement de ce problème. Il n’est pas question de réclamer un traitement égalitaire avec des firmes de taille incomparable mais l’absence d’équité pose un vrai problème éthique. On constate qu’Amazon et consorts continuent de vendre des livres et des biens de toutes sortes ; les FNAC ont continué de vendre des livres au premier jour du confinement, ce qui a provoqué la colère des libraires avignonnais qui ont installé leurs tables devant les portes de la grande enseigne en signe de protestation. Rien d’adapté n’est fait pour que le commerce de proximité ait une réelle chance de sortir la tête de l’eau.
ZC : Personnellement, quel est votre sentiment ?
Jean Milbergue : J’ai la vive et désagréable impression que l’on considère les professionnels de la culture comme des Bisounours incapables de prendre leurs responsabilités dans la lutte contre cette pandémie. Le constat est glaçant : l’ensemble du tissu culturel est entièrement absent des préoccupations du pouvoir. Les médiathèques, centres culturels, conservatoires sont tous sous le coup de fermetures administratives. D’ailleurs, le discours du président a été très net, dans le sens qu’il resterait ferme sur ses positions et n’admettrait aucune espèce d’exception. Là, je reprends ma casquette de chef d’entreprise, je ressors mon bilan comptable et je demande une réaction pondérée, réaliste, qui tienne compte de notre réalité : on ne passera pas le premier trimestre 2021, sinon.
Je dresse le même constat en ce qui concerne la vie privée : on en est tout de même à questionner la sécurité des individus face au virus au sein même de leurs maisons ! Les spots publicitaires et les discours culpabilisants qui nous montrent comment on sera responsables du décès de nos proches si on ose leur rendre visite me révulsent.
ZC : L’État assure la prise en charge d’une partie des coûts de la masse salariale en proposant la mise au chômage partielle ou totale des employés dans les entreprise : quel.s bénéfice.s en tirez-vous ?
Jean Milbergue : Chez Labyrinthes, l’ensemble du personnel est au chômage partiel, puisque le magasin est fermé. Le calcul est simple : quatre personnes à mi-temps parviennent, actuellement, à réaliser entre 25 et 30 % du chiffre d’affaire habituel. La conséquence c’est que nous perdons de l’argent.
ZC : Qu’en est-il des autres mesures gouvernementales de soutien aux entreprises ?
Jean Milbergue : L’ensemble de ces aides ne couvre en aucune manière les pertes colossales que nous enregistrerons. L’exonération des charges sociales Ursaff est attendue mais pas encore appliquée. Éventuellement, le bailleur prendra l’initiative de suspendre notre loyer. Il nous avait déjà accordé une franchise de loyer au printemps. Il faut savoir que les bailleurs ne sont pas contraints : l’état leur propose en revanche une restitution de ces montants par l’octroi d’un crédit d’impôts équivalent. Le dernier élément c’est le recours à un fond de solidarité qui fournissait une indemnité de 1500€ mensuel lors du premier confinement et devrait passer à un maximum de 10.000€, ce qui permettrait une mince amélioration de notre situation financière. On ne sait actuellement rien des conditions d’obtention de ces aides car aucun des décrets d’application n’est passé. Le montant de charges fixes mensuelles de la librairie est de 20.000€, hors achats. Sur ces 20.000€, si je réalise 27% de mon chiffre d’affaire et que la librairie perçoit les aides attendues, les comptes seront équilibrés.
ZC : Pour que l’on comprenne mieux les enjeux économiques qui sont les vôtres, pouvez-vous nous en dire davantage des montants de charge que vous avez à assumer ?
Jean Milbergue : Le point crucial c’est le financement du stock, les factures à honorer. Certes, nous pouvons retourner cette marchandise mais, que se passera-t-il alors à l’autre bout de la chaîne du livre ? Des éditeurs s’écrouleront immanquablement. On essaye donc de tenir le plus longtemps possible, on espère qu’il va y avoir de nouveau des gestes de la part des distributeurs de livres pour étaler le paiement des factures et éviter des vagues de retours définitifs, tout est en suspens.
ZC : Une question tendancieuse me vient, si vous ne pouvez pas agir sur le poids de vos stocks, faudrait-il penser un allègement de la masse salariale par la suppression d’emploi dans votre librairie pour passer la période ?
Jean Milbergue : Ce n’est pas dans ma manière d’envisager les choses. Le gouvernement a choisi de protéger l’emploi par les mesures de prise en charge du chômage partiel ou total, ce n’est pas pour que les entreprises les détruisent finalement. Pour les patrons de petites entreprises – j’entends, celles qui sont constituées de 2 à 50 salariés maximum – ce n’est pas dans la logique de licencier pour accroître la marge, contrairement à ce que l’on peut voir dans les grandes entreprises. Nous travaillons avec une équipe qui a la taille nécessaire à la réalisation du travail à accomplir. Licencier, c’est une méthode qui permet de traiter le symptôme. C’est le fait de manquer de cash qui fait la maladie. Nous avons quatre salariés et tablons sur un CA prévisionnel de 600.000€. On a embauché après le premier confinement afin d’anticiper la période de Noël. Si je licencie cette personne, je perds la possibilité de pouvoir absorber l’augmentation d’activité lors du déconfinement, c’est parfaitement absurde. Il faut savoir qu’un salarié en librairie c’est un coût d’environ 25.000€ annuel toutes charges comprises (en période classique), en comptent la mutuelle et les tickets restaurants. On comprend bien alors que cela ne suffirait pas à équilibrer le montant des échéances qui attendent la librairie. Si nous ne faisons pas le chiffre attendu en novembre et décembre, ce n’est pas 25.000€ qui vont nous manquer mais bien 150.000€, licencier, même temporairement n’a donc aucun impact positif sur la trésorerie. Les mesures de chômage partiel accompagnent la crise mais ne permettent pas de gérer le problème de fond : il s’agit juste de minimiser les pertes de trésorerie liées aux salaires et c’est insuffisant.
ZC : Afin de prévenir ces problèmes de trésorerie, l’État a mis en place un crédit lors du premier confinement : avez-vous eu recours à ce prêt garanti par l’État?
Jean Milbergue : Nous avons emprunté l’équivalent de trois mois de chiffres d’affaire à taux presque nul et sur une durée de cinq ans, avec une période de franchise de remboursement d’un an. C’était exactement ce dont nous avions besoin. Cependant, nous avons utilisé ces fonds pour tenir lors des trois mois de fermeture du premier confinement. Ce crédit que nous ne commencerons à rembourser qu’au printemps 2021 n’est donc plus une ressource, c’est au contraire, d’ores et déjà, une future charge.
ZC : Revenons sur l’aspect vital de la période des fêtes pour le secteur : quels sont les enjeux d’un allongement de la durée du confinement sur cette période ?
Jean Milbergue : Les mois de novembre et décembre sont des mois qui comptent, chacun, 60.000 à 80.000€ d’achats et pèsent 30 à 40% du chiffre d’affaire annuel. Cette perte correspond en fait à l’accumulation d’une réserve de trésorerie indispensable pour passer la période du premier trimestre, notoirement très peu productive. Pour rattraper cela, il faudrait doubler le CA sur janvier, février et mars 2021, ce qui n’arrive jamais dans aucune librairie. Même avec une très belle mobilisation des lecteurs, comme on l’a vu avant l’été, où l’on a enregistré des taux de croissance record, de l’ordre de 30 à 40%, on ne couvrira pas les factures engagées sur novembre/décembre.
ZC : Comment avez-vous travaillé vos commandes pour le dernier trimestre : avez-vous pu agir sur leur poids ?
Jean Milbergue : Ces commandes ont été passées courant juin-juillet et août. Aussi, au 30 octobre, il est largement trop tard pour agir : les livres sont déjà chez les fournisseurs ou en cours de livraison. Toutes ces commandes arrivent en novembre et s’ajoutent aux nouveautés. Nous avons actuellement environ six mille volumes de plus que d’habitude ; le stock a grossi de 30% et c’est parfaitement normal à cette période de l’année mais, cette fois-ci, nous ne savons pas ce que nous allons en faire.
ZC : Que pensez-vous de la notion de bien essentiel, est-ce que le livre devrait passer dans la liste de ces produits ? Cela résoudrait-il le problème ?
Jean Milbergue : La dichotomie essentiel/non-essentiel n’est pas la bonne. Avec cette logique, on a remplacé une question par une autre, celle plus importante étant : comment limiter les risques dans les commerces où l’on ne peut pas empêcher le contact avec les clients ? Or, si l’on répond à cette question, on voit bien que le problème ne vient pas des petits commerces.
Ici, le langage est utilisé pour valider une opinion : le jugement de valeur est seul maître pour distinguer ce qui est ou non essentiel. Pourquoi ne pas considérer que la culture de la terre est plus essentielle que les magasins de grande distribution ? À ce moment-là, j’oblige à un retour à la terre car j’estime qu’il est essentiel de maintenir les activités agricoles et maraîchères : si c’est mon opinion, je peux donc fermer les autres. On voit bien, comment le vocabulaire est utilisé pour valider des opinions, sans passer par le prisme de la réflexion. Ce n’est pas de la politique, c’est de la démagogie. On utilise un vocabulaire émotionnel pour mener les peuples. On est donc face à un problème de gouvernance et la situation de la librairie n’est finalement qu’un aspect des pertes engagées par ce mode de gouvernance.
ZC : On a dressé le bilan financier de Labyrinthes, essayant ainsi d’illustrer la situation des librairies indépendantes. Que pourriez-vous rêver ou préconiser pour leur donner une chance de survivre à cette crise sans précédent ?
Jean Milbergue : Une solution potentielle pourrait être de faire ce que l’État va faire pour lui-même, c’est-à-dire projeter la dette sur les trente années à venir et de ce fait, en la lissant sur une très longue période, l’impact sur les PME serait très faible voire nul. Cela admettrait donc de recomposer la dette en transformant l’emprunt en subvention d’État.
On peut faire une projection grossière pour envisager ce que cela coûterait. On estime qu’il y a tout au plus 2500 librairie en France : elles représentent 40% de marché du livre et font la pluralité éditoriale, soutiennent la création littéraire…
En moyenne, on estime que leur CA annuel s’élève à 400.000€ maximum (c’est en fait un peu inférieur). Si l’on voulait préserver ces commerces, il faudrait leur assurer, sous forme de prêt, au moins une année de CA. Cela représenterait environ 1 milliard d’€ de subvention d’État et préserverait ce secteur clé de l’activité culturelle en France.
Afin de vous montrer que c’est envisageable, observez cet exemple : 51.000.000 € ont été attribués au Centre National du Livre (CNL), dont 22.000.000€ sont mobilisés pour développer le e-commerce et renouveler le parc informatique des entreprises du secteur. Cette subvention visant à amorcer le tournant numérique était déjà engagée avant la pandémie. On voit donc que trouver des fonds n’est pas le problème principal : c’est comment les dépenser et dans quel but qui est le véritable enjeu. Or, aucun libraire ni éditeur (sauf dans l’univers du scolaire) ne parvient à gagner de l’argent avec le livre numérique. Pour preuve supplémentaire, aucune médiathèque n’a vu ses emprunts livres remplacés par des fichiers et des tablettes : les lecteurs ne recherchent pas cela.
Un conseil de lecture comme un écho :
Le Sanctuaire de Laurine Roux, un deuxième roman publié aux Éditions du sonneur au mois d’août 2020 (ISBN 9782373852158, pour faciliter vos commandes).
Un étrange virus transmis par les oiseaux se répand et décime la quasi-totalité des populations terrestres. Le récit mené du point de vue d’une petite fille est très percutant dans sa manière de mettre en perspective ce qui nous arrive. C’est une affaire de vie retranchée, de huis clos familial et de lutte entre nécessité de survie et liberté.
Nous terminons l’entretien sur une note optimiste, espérant une réouverture au 15 novembre, évoquant l’arrivée de la commande de papier cadeau. Nous savons maintenant que rien ne changera sur les quinze prochains jours, il est donc plus que temps de remettre ce débat sur la place publique.
Entretien de Jean Milbergue réalisé par Sofiane Benamar
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