Tout peut s’allumer et tout peut s’éteindre.
L’extinction, c’est la traction ultime : nos mains glissent sur la barre, le poids de notre corps est trop lourd, les muscles sont tirés, douloureux. C’est un processus. Deux choix s’offrent à nous : se battre pour un dernier soulèvement, ou bien dégringoler. Il existe une troisième possibilité : demeurer suspendu un instant et observer autour le monde qui s’écroule comme dans une série Netflix.
L’extinction nous rappelle que nous sommes toujours vivants.
Il y a des choses que nous voudrions sauver, d’autres que nous voudrions voire disparaître. Par exemple : le patriarcat plutôt que les baleines ; le capitalisme, plutôt que les abeilles. La tragédie veut que l’ordre du monde avance contre nos désirs. Peut-être faut-il alors casser cet ordre.
Comment fait-on pour entrer en réaction contre la mort ? Existe-t-il un moyen de se contre-éteindre ? Ou bien faut-il accepter que la disparition soit – peut-être -le seul moyen de témoigner des choses précieuses ?
C’est peut-être tout ce qui nous reste : l’acte de refus. L’essence même de la contre-extinction. Jouer les prolongations, glisser sur le temps, privilégier le désordre, pour échapper, un peu, à l’engrenage du néant.
Le crépuscule a plus de charme que l’aube.
Après les Représailles, place à l’Extinction. Joie de vous annoncer le nouveau concours porté par le média culturel Zone Critique. Avant que le monde disparaisse, envoyez-nous vos textes avant le 15 avril 2025.
Adresse mail : extinction@zone-critique.com
Modalités de participation :
- Être abonné à Zone Critique
- Ne jamais avoir publié un texte de fiction (hors poésie et théâtre) à compte d’éditeur
- La taille du texte doit être comprise entre 25.000 et 30.000 signes
